Soljénitsyne, un destin


Véronique Hallereau

Soljénitsyne, un destin

Portrait littéraire

Paru le 23 avril 2010

Il est des hommes, très rares, dont les destins façonnent le monde.

Alexandre Soljénitsyne n’a fait qu’écrire – beaucoup – et parler. Pourtant, il a bouleversé l’histoire. Nul mieux que lui n’a incarné la force immense du verbe, le miracle rédempteur de la littérature. Dès la publication d’Une journée d’Ivan Denissovitch, son premier texte, le zek aux doigts congelés des bagnes staliniens a personnifié la souff rance d’un peuple. La publication, une dizaine d’années plus tard, de L’archipel du goulag a scellé le sort du communisme.

Soljénitsyne est devenu un monument vivant. Mais un monument à quoi ? Au courage ? Au talent ? A la vérité ? L’évocation de Véronique Hallereau a le grand mérite de nous présenter, au fond, un inconnu. Un célébrissime inconnu, auréolé de gloire littéraire et chargé d’un poids politique immense. Si immense qu’il a occulté in fine ce qu’il y a de plus important chez l’homme, sa complexité. Fruit d’un travail de dix ans eff ectué en France et en Russie, ce portrait littéraire est plus qu’un exercice d’admiration : une oeuvre de référence.

Connaître Soljenitsyne, c’est comprendre un pan fondamental du XXe siècle.

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