La Pensée Russe


La Pensée Russe : un média à voix haute
Kateryna Lobodenko-Senani

Collection : Culture & Société, Histoire de l’Europe

Cet ouvrage évoque la première trentaine (1947 – 1977) de l’histoire du journal minoritaire La Pensée Russe, le plus connu et le plus diffusé dans la communauté russophone en France. L’auteur aborde le problème d’émigration des Slaves vers les pays d’Europe de l’Ouest, en particulier, vers la France, et le phénomène de la presse écrite russophone à l’Hexagone. Son objectif est de découvrir, à partir de cette presse, l’apport des médias minoritaires dans la naissance d’une communauté diasporique et le rôle du journal La Pensée Russe dans la vie de la communauté slave. « Diplômée en journalisme, j’avais commencé ma collaboration à la rédaction de La Pensée Russe en avril 2006, écrit Kateryna Lobodenko-Senani dans la préface de son livre. Je connaissais le périodique, nommé Русская Мысль (La Pensée Russe), du cours d’histoire du journalisme : ce titre fut son apparition en Russie au XIX siècle, or, je ne disposais d’aucune information sur son homologue minoritaire. Par la suite, en explorant le parcours de La Pensée Russe en exil, j’ai appris que ce journal n’était que très peu étudié par les chercheurs slaves et jamais par leurs confrères français. C’est pourquoi l’idée de mener une recherche sur  La Pensée Russe m’est apparue. En outre, j’ai senti cette future étude en tant qu’une mission personnelle de rendre hommage à ce titre en mettant en lumière son histoire et son rôle dans la vie des Slaves en exil. […] J’ai un plaisir particulier à souligner que La Pensée Russe fut fondé par deux Ukrainiens, Vladimir Lazarevski et Serge Vodoff, qui pourtant se sentirent Russes sans se lancer dans la guerre absurde des origines. Ils militèrent pour une fraternité, venant de la langue et la religion maternelles. Malheureusement, à l’heure actuelle, les peuples slaves n’ont plus de liaison amicale, communautaire, nous l’avons perdue, la sagesse de nos ancêtres, comme nous sommes en train de perdre notre identité culturelle unique. Alors, qu’eux, exilés des années 1920 – 1950, surent parfaitement que pour survivre à l’étranger, il eut fallu se tenir la main. Comme le dit un proverbe : une hirondelle ne fait pas le printemps. Dans cette circonstance, il est indispensable de voir La Pensée Russe non seulement en tant que pensée des Russes, mais surtout comme pensée et parole de tous les russophones, des Slaves de l’Empire Russe, pays d’un seul dieu et d’un seul destin ».
Kateryna Lobodenko-Senani, journaliste, chercheuse à l’Université Paris 3 – La Sorbonne Nouvelle.

TheBookEdition
113, rue Barthélemy Delespaul
59021 Lille cedex
www.thebookedition.com

Share
En haut